Le mystère jusque là resté entier des prunes du n°10... #1
Au n°10 de la rue de Ladime, au fond du jardin, il y a un prunier. Il paraît qu'il y a quatre ans, au moment de notre arrivée au n° 12 donc, ce prunier n'était qu'une petite chose chétive et fragile, "une chiotterie de prunier" dirait ma belle mère, qui vivotait à l'ombre en donnant quelques fruits par an. Puis la tempête de 2008 l'a un peu bousculé, et Corinne, pour le consoler, lui a donné du compost, elle est comme ça Corinne. On ne sait pas ce qui s'est passé, parce que depuis, l'arbre explose toutes les courbes de croissance et nous innonde de prunes. Quand je dis innonde...
Je crois que nous sommes un peu débordés par la situation, mais c'est un autre problème que je voulais soumettre. Outre le mystère de la croissance anarchique du prunier, il en est un autre qui nous plonge, ceux du 10 et du 12, dans la plus grande perplexité. Ces prunes, que je trouvais imbouffables il y a quatre ans, se sont mises à être plutôt bonnes. On peut donc les manger crues. Mais il est impossible d'absorber la totalité de la production. La monodiète à la prune, très peu pour nous... Une seconde option s'offre à nous : les faire cuire. Confitures, compotes, tartes, crumble... Ce ne sont pas les idées qui manquent. C'est là qu'intervient le problème auquel nous n'avons à ce jour aucune solution : en cuisant, elles deviennent acides.
Pourquoi ces prunes deviennent-elles acides en cuisant ? Vous avez quatre heures ...